Singapour a pendu vendredi deux trafiquants de drogue, ont indiqué les autorités, ce qui porte à dix le nombre de personnes exécutées dans la cité État depuis quatre mois, en dépit des appels internationaux à la clémence.
Cette vague de pendaisons, dont l'exécution très critiquée en avril d'un Malaisien handicapé mental, intervient après une interruption de plus de deux ans.
Les services pénitentiaires ont indiqué dans un communiqué que la peine de mort avait été appliquée aux Singapouriens Abdul Rahim Shapiee, 45 ans, et Ong Seow Ping, 49 ans.
M. Shapiee, ancien chauffeur pour un service de covoiturage, a été reconnu coupable de trafic de 39,87 grammes d'héroïne pure, a indiqué le Bureau central des stupéfiants de Singapour.
Selon ce dernier, une cour d'appel a rejeté le sursis à exécution que le condamné a déposé à la dernière minute de suspension de la peine.
M. Ong était le coaccusé de M. Shapiee dans la même affaire. Il a été reconnu coupable de trafic de 51,69 grammes d'héroïne.
Les deux condamnés «ont bénéficié d'une procédure régulière en vertu de la loi et ont été représentés par un avocat tout au long de la procédure judiciaire», a déclaré le Bureau central des stupéfiants.
Ces deux pendaisons de vendredi portent à 10 le nombre de prisonniers exécutés depuis le 30 mars, date à laquelle un premier condamné a été exécuté.
Cette pendaison a été suivie de l'exécution, en avril, du Malaisien Nagaenthran K. Dharmalingam, arrêté en 2009 pour le trafic d'une petite quantité d'héroïne dans la cité État qui a suscité l'indignation de la communauté internationale.
La décision de le pendre avait entraîné une avalanche de critiques en raison des inquiétudes suscitées par sa déficience intellectuelle.