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En Iran, la pendaison pour un condamné déjà mort

dépêche de presse du 7 novembre 2022 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Un homme condamné à mort pour des infractions à la législation sur les stupéfiants a été pendu en Iran alors qu'il avait été préalablement tué par des agents pénitentiaires, a indiqué une ONG lundi.

L'homme, nommé Nematullah Barahui, devait être pendu dimanche avec un autre homme également condamné pour des infractions à la législation sur les stupéfiants dans la prison de Zahedan, située au Sistan-Baloutchistan, une province du Sud-Est, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège. Mais alors qu'il avait été tué lors d'une altercation avec les gardiens de la prison, il a quand même été pendu pour éviter tout problème à ces derniers, a poursuivi l'IHR.

D'après le site d'information Halvash, qui suit les événements au Sistan-Baloutchistan et dans la minorité sunnite d'Iran, le condamné, réveillé aux aurores dimanche pour être exécuté, a résisté face aux agents pénitentiaires, qui l'ont frappé au cou "avec un objet tranchant". Il avait trois filles, mais sa famille n'avait pu le rencontrer depuis plusieurs années qu'il était en détention, selon Hal Vash.

Les autorités iraniennes n'ont pas confirmé l'information et l'exécution n'a pas été rapportée par les médias iraniens, comme c'est habituellement le cas pour les pendaisons dans le pays. Au moins 462 personnes ont été exécutées cette année en Iran, le deuxième pays au monde en terme d'application de la peine capitale derrière la Chine, selon l'IHR.

Des représentants de la minorité baloutche, sunnite, et des ONG dénoncent depuis longtemps le nombre disproportionné d'exécutions de membres de cette ethnie par ailleurs largement discriminée. La province a été l'un des points chauds des manifestations qui secouent l'Iran depuis plus d'un mois. D'après l'IHR, plus de cent personnes ont été tuées par les forces de sécurité au Sistan-Baloutchistan depuis le 30 septembre. Fin juillet, Amnesty international et une autre ONG ont dénoncé la "frénésie d'exécutions" de Téhéran. "L'appareil d'Etat procède à des homicides à grande échelle à travers le pays dans le cadre d'une odieuse offensive contre le droit à la vie", ont-elles déploré.
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