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L'Iran rejette « totalement » la résolution de l'ONU sur une enquête internationale

dépêche de presse du 25 novembre 2022 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
(Téhéran) Le ministère iranien des Affaires étrangères a fustigé une résolution du Conseil des droits de l'homme de l'ONU instaurant une commission d'enquête internationale sur la répression des manifestations en Iran.

Dans un communiqué publié jeudi soir, il souligne que la République islamique d'Iran était opposée à cette réunion spéciale de l'instance onusienne, dont il « rejette totalement » la résolution, votée le jour même.

Le texte, présenté par l'Allemagne et l'Islande, a été adopté jeudi par 25 oui, 6 non et 16 abstentions, lors d'une réunion d'urgence du Conseil des droits de l'homme à Genève.

Le ministère iranien assure que son pays « a déjà formé une commission nationale d'enquête composée d'experts juridiques, avec la participation de représentants indépendants ».

Il considère donc « que la formation de tout nouveau mécanisme pour examiner les incidents de ces deux derniers mois en Iran est inutile et représente une violation de la souveraineté nationale du pays, et il ne reconnaît pas la mission assignée à cet égard ».

Selon le ministère, « les autorités allemandes et les gouvernements qui se sont joints à elles […] ont proféré des allégations fausses et provocatrices sur la violation des droits de l'homme, des droits des femmes et des droits des enfants en Iran, que l'Iran a démenties ».

« Cette résolution s'est faite sous la pression de certains lobbies politiques et s'appuie sur de fausses informations propagées par des médias anti-iraniens », ajoute-t-il.

Réunis en urgence à l'initiative de l'Allemagne et de l'Islande, les 47 États membres de la plus haute instance onusienne en matière de droits de la personne ont décidé lors d'un vote de nommer une équipe d'enquêteurs de haut niveau pour faire la lumière sur toutes les violations des droits de la personne liées à la répression des manifestations qui secouent l'Iran depuis deux mois.

Pendant les débats, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, dont la demande de visite en Iran est restée jusqu'à présent lettre morte, a appelé Téhéran à « cesser » son « usage inutile et disproportionné de la force ».

« C'est une erreur stratégique de l'Allemagne et de certains pays occidentaux et le temps montrera que cet aveuglement sera préjudiciable à leurs intérêts », ajoute le communiqué.

Cette vague de contestation est née à la suite de la mort de Mahsa Amini, arrêtée pour avoir mal porté le voile islamique.
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