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Un Américain doit être exécuté pour avoir organisé le meurtre de sa femme

dépêche de presse du 10 janvier 2023 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Texas
Robert Fratta
Un ancien policier américain, condamné à la peine de mort pour avoir ordonné à un tueur à gages d'assassiner sa femme, doit être exécuté mardi au Texas.

À moins que la justice ne lui accorde un répit à la dernière minute, Robert Fratta, 65 ans, recevra une injection létale mardi soir dans le pénitencier de Huntsville.

Il est détenu depuis la mort, en 1994, de son épouse Farah Fratta, abattue dans son garage en banlieue de Houston.

Selon des documents judiciaires, le couple vivait une procédure de divorce acrimonieuse, notamment concernant la garde de leurs trois enfants.

À plusieurs reprises, Robert Fratta «a sollicité des amis et des connaissances pour qu'ils la tue ou qu'ils recommandent quelqu'un susceptible de la tuer», selon ces documents.

Il avait finalement obtenu l'aide d'un homme inscrit dans son club de sport, qui avait ensuite recruté son voisin pour tuer Mme Fratta.

Selon les médias locaux, Robert Fratta lui aurait versé 1000 dollars.

En 1996, il avait été condamné à la peine de mort à l'issue d'un procès finalement annulé en 2007 pour vice de forme. La sentence avait toutefois été confirmée en 2009 lors d'un second procès.

À l'approche de son exécution, ses avocats ont multiplié les recours pour tenter de lui obtenir un sursis.

Ils ont essuyé plusieurs échecs, mais une requête restait en cours à la mi-journée devant la Cour suprême. Elle porte sur l'interrogatoire d'un témoin sous hypnose qui, selon eux, a contredit ses premières déclarations.

Robert Fratta et deux autres condamnés à mort ont également saisi la justice pour contester l'utilisation par le Texas de produits létaux au-delà de leur date de péremption. Pour eux, cela viole la Constitution américaine, qui interdit les punitions «cruelles».

Le Texas utilise du pentobarbital, un médicament que les autorités pénitentiaires ont du mal à se procurer, car les laboratoires pharmaceutiques ne veulent pas être associés à la peine de mort.

Si Robert Fratta n'obtient pas gain de cause, il sera le second condamné à mort à être exécuté aux États-Unis en 2023.
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