S'exprimant devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, lors d'un Panel de haut niveau sur la question de la peine de mort, organisé le 28 février 2023 dans le cadre de la 52e Session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, le commissaire Idrissa Sow a appelé à intensifier les efforts en faveur de l'abolition de la peine de mort sur le continent. Le commissaire Sow a souligné la tendance abolitionniste en cours sur le continent, en soulignant les progrès réalisés à ce jour, avec 26 pays africains qui ont aboli la peine de mort, tandis que 18 autres pays ont adopté un moratoire sur les exécutions.
S'agissant du thème spécifique du panel, le Commissaire Sow a indiqué que la peine de mort continue d'être appliquée sur le continent africain avec des risques d'erreur dus aux faiblesses observées dans les systèmes judiciaires de certains pays. Il a fait remarquer que, conformément à sa jurisprudence, la Commission africaine s'est engagée auprès des États qui maintiennent la peine de mort, les exhortant constamment à limiter l'application de la peine de mort aux crimes les plus graves - lorsque le crime est intentionnel et entraîne des conséquences mortelles ou extrêmement graves - et à envisager d'instaurer un moratoire sur les exécutions. Il a indiqué que la Commission africaine reste déterminée à parvenir à l'abolition universelle et a souligné la nécessité d'intensifier les efforts et de développer des partenariats, notamment avec le HCDH.
Le Groupe de Travail sur la peine de mort et les exécutions extrajudiciaires, sommaires et arbitraires a été créé en 2005. Ses travaux actuels portent, entre autres, sur la promotion de l'adoption du projet de Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif à l'abolition de la peine de mort.