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Deux Iraniens exécutés pour avoir profané le Coran

dépêche de presse du 8 mai 2023 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Habib Chaab
(Téhéran) Deux hommes ont été exécutés par pendaison en Iran pour avoir brûlé un exemplaire du Coran et insulté le prophète Mahomet, a annoncé lundi l'agence d'information de l'autorité judiciaire Mizan Online.

Sadrollah Fazeli Zare et Youssef Mehrdad, reconnus coupables d'avoir « insulté le prophète Mahomet et d'autres blasphèmes y compris d'avoir brûlé le Coran », ont été pendus lundi matin, selon le site de cette agence.

En mars 2021, l'un des accusés avait reconnu avoir publié sur un compte Telegram, créé pour « discréditer les islamistes », lesdites insultes, a indiqué Mizan.

Selon la justice, Mehrdad a été arrêté à Ardabil, dans le Nord-Ouest. Il avait créé « un groupe très suivi » sur l'internet pour « propager l'athéisme » en Iran.

Une vidéo « faisant allusion à l'incendie du Coran » a été découverte sur le téléphone de l'accusé et a été republiée sur son compte, a précisé la même source.

En examinant les appareils électroniques de Fazeli Zare, un « compte populaire » faisant la « promotion de l'athéisme » et « insultant les valeurs religieuses » a été identifié.

Selon Mizan, les deux hommes avaient déclaré lors du procès que « certains religieux » les avaient condamnés pour « apostasie », sans plus de précision.

L'Iran est le deuxième pays comptant le plus grand nombre d'exécutions après la Chine, selon plusieurs ONG, dont Amnistie internationale.

En 2022, le nombre de personnes exécutées était en hausse de 75 % comparé à une année auparavant, ont indiqué en avril deux ONG, Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, et Ensemble contre la peine de mort (ECPM), basée à Paris.

Au moins 582 personnes ont été exécutées en Iran en 2022, un record depuis 2015, contre 333 en 2021, ont affirmé ces deux ONG dans un rapport commun.

Téhéran a critiqué la condamnation par l'Union européenne de l'exécution samedi d'un dissident irano-suédois, Habib Chaab, condamné pour « terrorisme ».

Pour la Suède, qui assure la présidence tournante de l'UE, « la peine de mort est une sanction inhumaine et irréversible ».

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