La justice iranienne a annulé la peine de mort prononcée contre un jeune homme pour son implication présumée dans le mouvement de contestation ayant secoué le pays en automne, a annoncé mercredi un média local.
Mohammad Ghobadlou, 23 ans, avait été condamné à mort en octobre pour "corruption sur terre" et pour avoir "attaqué des policiers entraînant la mort de l'un d'eux" lors des manifestations déclenchées à la mi-septembre par la mort de Mahsa Amini. "La Cour suprême a annulé la condamnation (...) de Ghobadlou et l'affaire sera renvoyée devant une nouvelle juridiction pour traiter des problèmes liés à la santé mentale de l'accusé", a rapporté l'agence Mehr, citant la défense du condamné.
Début février, l'Autorité judiciaire a annoncé avoir décidé de suspendre l'exécution de la décision prise pour "corruption sur terre" jusqu'à ce que l'affaire de l'homicide volontaire d'un policier fasse l'objet d'une enquête. La famille de Ghobadlou avait appelé à la clémence en affirmant que le condamné souffrait de troubles bipolaires.
La justice a accusé le jeune homme d'avoir écrasé par sa voiture un policier lors du mouvement de contestation déclenché après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des mœurs, qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict pour les femmes.
Plusieurs centaines de personnes, dont des membres des forces de l'ordre, ont été tuées et des dizaines de milliers arrêtées au cours des manifestations qui se sont tenues en octobre et novembre en Iran, avant de refluer. Sept hommes ont été exécutés pour leur implication dans ce mouvement.