Un homme de 39 ans condamné pour trafic d'héroïne a été pendu à Singapour, jeudi, devenant le cinquième prisonnier à être exécuté dans la cité-État depuis le début de l'année, a annoncé le service antidrogue.
Mohamed Shalleh Adul Latiff avait été condamné à mort, en 2019, pour avoir possédé environ 55 grammes d'héroïne «à des fins de trafic».
Selon des documents judiciaires, ce chauffeur-livreur singapourien arrêté en 2016 avait soutenu qu'il croyait transporter des cigarettes de contrebande pour le compte d'un ami à qui il devait de l'argent.
Il est le 16e condamné à être envoyé à la potence depuis que le gouvernement de Singapour a repris les exécutions en mars 2022, après deux ans de pause durant la pandémie de COVID-19.
Le 28 juillet, Singapour avait exécuté une femme pour la première fois depuis près de 20 ans. La condamnée, âgée de 45 ans, avait été reconnue coupable, en 2018, du trafic de 30,72 grammes d'héroïne. Deux jours plus tôt, un homme de 57 ans avait été pendu pour le trafic d'environ 50 grammes de la même drogue.
Ces exécutions avaient été condamnées par les Nations Unies, qui avaient exhorté Singapour à instaurer un moratoire sur les exécutions ou à abolir la peine de mort.
La ville, un prospère centre financier, possède des lois antidrogues parmi les plus répressives du monde, qui prévoient la peine de mort pour le trafic de plus de 15 grammes d'héroïne ou de 500 grammes de cannabis.