SEOUL, 18 juil. (Yonhap) -- L'Assemblée nationale a adopté mardi un texte de loi qui alourdira les peines de prison et pécuniaires en cas d'homicide et d'abandon du cadavre d'un nouveau-né, alors que de nombreux cas découverts récemment suite à l'identification d'une faillite dans les déclarations de naissances ont suscité une indignation publique.
La révision du code pénal qui entrera en vigueur dans six mois à compter d'aujourd'hui aura pour conséquence que les crimes d'infanticide et d'abandon d'un cadavre d'enfant seront jugés avec la même sévérité que lorsque la victime est adulte.
La loi, jamais révisée depuis son introduction en 1953, prescrivait jusqu'à présent des peines plus légères. Un maximum de 10 ans d'incarcération pouvaient être requis pour infanticide, alors que les autres types d'homicides peuvent faire encourir au minimum cinq ans de détention et au maximum la prison à vie voire la peine de mort (cette dernière, bien que prévue par la loi, n'est dans les faits plus appliquée depuis 1997).
L'abandon du cadavre d'un enfant pourra être puni d'un emprisonnement de trois ans ou d'une amende de 5 millions de wons (3.523 euros), contre 2 ans ou 3 millions de wons jusqu'à présent. La relation familiale sera considérée comme un facteur aggravant qui pourra porter les peines jusqu'à 10 ans de détention et 15 millions de wons d'amande.
Le large consensus au sujet de ce texte montre une fois de plus que les rivalités politiques entre les deux principaux partis ont été mises de côté ces dernières semaines pour tenter de limiter l'occurrence de tels crimes, alors que les recherches de plus de 2.000 enfants non déclarés aux autorités ont révélés de nombreux cas d'homicides volontaires ou par négligence.
Dépêche reproduite avec l'aimable autorisation de l'agence de presse Yonhap