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ONU : les pays membres demandent à la Corée du Sud l'abolition de la peine de mort

dépêche de presse du 27 janvier 2023 - Agence de presse Yonhap
Pays :
peine de mort / Corée du Sud
GENEVE/SEOUL, 27 jan. (Yonhap) -- Au quatrième jour de la 42e session de l'Examen périodique universel (EPU) sur la situation des droits de l'Homme en Corée du Sud, tenue au Palais des Nations unies à Genève le 26 janvier (heure locale), les pays membres ont salué les efforts du gouvernement sud-coréen pour améliorer les éléments recommandés lors du précédent EPU mais la plupart d'entre eux ont demandé à la Corée du Sud l'abolition complète de la peine de mort, toujours suspendue.

Durant la quatrième journée, les pays membres ont examiné les dossiers de la Corée du Sud et du Bénin alors que le groupe de travail examine la situation des droits de l'Homme dans 193 pays membres des Nations unies, par rotation, depuis 2008. Cette année, la Corée du Sud effectue sa quatrième revue alors qu'elle a été appréciée pour la ratification de la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées et la Convention relative aux droits des personnes handicapées.

Ces deux conventions, qui font partie de neuf grandes conventions de l'ONU, ont été ratifiées fin 2022 à l'Assemblée nationale sud-coréenne. Israël, le Pérou, Singapour, la Suisse et la Türkiye ont positivement évalué la situation des droits de l'Homme en Corée du Sud en la jugeant plus avancée que lors de la troisième revue. La mise en vigueur de la loi sur l'interdiction de la traite des êtres humains (incluant l'exploitation sexuelle et au travail) par la Corée du Sud a été appréciée par l'Ouzbékistan et le renforcement de l'éducation pour les droits de l'Homme a été hautement estimé par la Bulgarie.

Par contre, l'Australie, la Norvège, la Belgique, le Canada, la Slovaquie et d'autres pays membres ont demandé plus d'efforts de la part du gouvernement sud-coréen pour abolir complètement la peine de mort. Concernant la peine de mort, la Corée du Sud ne l'a pas complètement abolie. Il n'y a eu aucune exécution depuis le 3 décembre 1997. La Corée du Sud est reconnue comme un pays ayant aboli la pratique par Amnesty international.

A part ce sujet, l'Allemagne, la Belgique, la Finlande et la Norvège ont conjointement demandé au gouvernement sud-coréen l'adoption d'une loi pour l'interdiction totale de la discrimination. Une telle loi est proposée depuis 2007 à l'Assemblée nationale sud-coréenne mais n'a pas pu être approuvée en raison de l'opposition d'organisations religieuses et autres, en particulier sur des sujets concernant les droits basiques LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres).

A l'écoute de ces remarques, la vice-ministre du ministère sud-coréenne de la Justice, Lee Noh-kong, a répondu que «nous comprenons bien le fait que cette session d'aujourd'hui est un processus qui vise à protéger les droits de l'Homme et notre gouvernement contribuera à renforcer le mécanisme mondial de protection des droits de l'Homme dans l'esprit de partage des valeurs universelles comme la liberté, les droits de l'Homme et la gouvernance par la loi». Le rapport sur la Corée du Sud sera adopté à la 53e session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies prévue en juin prochain.
(Oh Jeong-hun)

Note du site peinedemort.org

Sauf erreur, c'est le 30 (et non pas le 3) décembre 1997 qu'ont eu lieu les dernières exécutions. 23 personnes ont été exécutées le 30 décembre 1997 en Corée du Sud
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