Un Kurde iranien condamné à mort pour « corruption sur terre » et emprisonné depuis 14 ans a été exécuté mercredi, ont indiqué des organisations de défense des droits humains.
Ayoub Karimi avait été condamné à mort avec six autres Kurdes en 2018, accusé d'appartenir à des mouvements interdits et d'être lié au meurtre d'un religieux à Mahabad (ouest).
Il a été pendu avec six autres hommes --condamnés dans d'autres affaires-- dans une prison près de Téhéran, selon l'ONG IHR basée en Norvège.
« L'exécution de Ayoub Karimi, basée sur des confessions forcées et sans qu'il ait bénéficié d'un procès juste, est un crime », a déclaré le directeur d'IHR Mahmoud Amiry-Moghaddam.
L'exécution a également été confirmée par Human Rights Activists News Agency, basée aux Etats-Unis, et par Kurdistan Human Rights Network, basé en France.
L'organisation Amnesty International avait exhorté l'Iran à ne pas exécuter Karimi et avait dénoncé les conditions du procès et des confessions obtenues sous la torture.
Cinq de ses coaccusés -le sixième a été exécuté il y a quelques semaines- sont dans le couloir de la mort, selon les ONG.
L'Iran est le deuxième pays comptant le plus grand nombre d'exécutions après la Chine, selon plusieurs ONG, dont Amnesty International.