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Iran. Exécution d'un voyant condamné pour viol

dépêche de presse du 21 août 2024 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Iran
Les autorités iraniennes ont exécuté un voyant condamné à mort pour viol et agression sexuelle après plus de trois ans d'emprisonnement, a annoncé mercredi l'agence officielle de l'Autorité judiciaire.

"Un voyant, qui avait agressé des femmes et des jeunes filles, a été exécuté à la prison de Yazd", a déclaré Mizan Online citant Hossein Tahmasebi, président de la Cour suprême de la province centrale où se situe le centre pénitentiaire. Il avait "agressé et violé des femmes et des jeunes filles sous de faux prétextes dans plusieurs cas", utilisant ses services de voyance pour tromper ses clientes, selon M. Tahmasebi qui n'a pas donné plus de détail. Sa sentence "a été exécutée après avoir été prononcée par le tribunal révolutionnaire de Yazd et confirmée par l'autorité judiciaire suprême", a précisé l'agence iranienne. L'homme a été arrêté entre le 21 mars 2020 et le 21 mars 2021. Il avait effectué une demande d'amnistie mais celle-ci a été rejetée "en raison du nombre de plaintes" déposées contre lui, a indiqué Mizan Online.

L'Iran maintient la peine de mort pour plusieurs crimes, notamment le viol et l'agression sexuelle. En juillet 2023, la République islamique a exécuté trois hommes reconnus coupables d'avoir violé des femmes qu'ils avaient attirées dans une fausse clinique de chirurgie esthétique et auxquelles ils avaient injecté des anesthésiants. Ils ont été reconnus coupables de complicité dans 12 affaires d'agression sexuelle fin 2021 dans la province méridionale de Hormozgan. L'Iran est le pays qui procède au plus grand nombre d'exécutions par an après la Chine, selon l'organisation de défense des droits humains Amnesty International. Début août, l'Iran a exécuté Gholamreza Rasaei, reconnu coupable du meurtre d'un colonel des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, dans le cadre du mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini en 2022. Gholamreza Rasaei a été le dixième homme pendu par les autorités iraniennes à la suite de ces manifestations.
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