Plan du site

Un Saoudien condamné à 30 ans de prison pour avoir critiqué son gouvernement

dépêche de presse du 24 septembre 2024 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Arabie Saoudite
Mohammed al-Ghamdi
Un enseignant à la retraite a été condamné à 30 ans de prison en Arabie saoudite pour avoir critiqué le gouvernement sur les réseaux sociaux, moins de deux mois après l'annulation de sa condamnation à mort, a indiqué mardi son frère à l'AFP.

La cour d'appel a condamné Mohammed al-Ghamdi «à 30 ans de prison pour les mêmes chefs d'accusations que ceux figurant dans le jugement annulé», a affirmé à l'AFP son frère Saeed al-Ghamdi, un critique du pouvoir qui vit en exil au Royaume-Uni.

L'enseignant à la retraite avait été condamné en juillet 2023 à la peine de mort par une juridiction traitant les affaires liées au terrorisme pour avoir diffusé des messages appelant à porter atteinte à «la sécurité de la société et à conspirer contre le gouvernement».

Des défenseurs des droits humains avaient affirmé à l'époque que les accusations étaient basées en partie sur ses publications sur Twitter, critiquant le gouvernement et exprimant un soutien à des prisonniers d'opinion.

La peine capitale infligée à Mohammed al-Ghamdi avait été critiquée il y a un an par le prince héritier et dirigeant de facto du royaume du Golfe, Mohammed ben Salmane.

Le jugement avait finalement été annulé en appel en août dernier.

Saeed al-Ghamdi a dénoncé mardi une «volte-face» du système judiciaire «politisé» du royaume, sur son compte X, suivi par plus 500 000 personnes.

Les autorités saoudiennes n'étaient pas joignables dans l'immédiat pour réagir.

Human Rights Watch et Saeed al-Ghamdi ont rapporté en juillet qu'un autre frère, Asaad al-Ghamdi, avait été condamné à 20 ans de prison pour avoir publié des messages critiques sur les réseaux sociaux.

Sous la direction de Mohammed ben Salmane, l'Arabie saoudite a mis en œuvre un ambitieux programme de réformes qui vise à transformer le royaume, autrefois fermé, en une destination mondiale pour le tourisme et les affaires.

Cependant, les autorités continuent d'être critiquées pour leur bilan en matière de droits humains, des ONG dénonçant en particulier les restrictions à la liberté d'expression.

Documents liés

Partager…