L'Arabie saoudite a exécuté sept personnes mercredi, dont cinq pour trafic de drogue, a annoncé l'agence de presse officielle saoudienne, portant à 236 le nombre d'exécutions en 2024, d'après un décompte de l'AFP basé sur les déclarations officielles.
Parmi elles, "Yahya Lutfullah, Ali Azib, Ahmed Ali et Salem Nahari" ont été exécutés mercredi à Asir, dans le sud-ouest du royaume, pour avoir "introduit clandestinement du haschisch" en Arabie saoudite, a indiqué le ministère saoudien de l'Intérieur dans un communiqué publié par l'agence SPA, précisant que toutes les personnes citées étaient de nationalité yéménite.
La même source a également annoncé l'exécution d'un Pakistanais pour trafic de drogue, portant à 71 le nombre de personnes exécutées pour ce motif depuis le début de 2024.
L'Arabie saoudite est un marché important pour le captagon, une drogue de la famille des amphétamines produite en Syrie et au Liban. Les autorités ont lancé l'année dernière une campagne de lutte contre la drogue très médiatisée, avec une série de raids et d'arrestations.
Les exécutions de trafiquants de drogue s'y multiplient depuis la fin d'un moratoire pour ce crime il y a deux ans. Le ministère de l'Intérieur a également annoncé l'exécution de deux Saoudiens pour meurtre mercredi.
L'Arabie saoudite est le pays qui a exécuté le plus de prisonniers au monde en 2023 après la Chine et l'Iran, selon Amnesty international, qui comptabilise depuis 1990 les exécutions dans cette riche monarchie du Golfe suivant une application rigoriste de la loi islamique.
L'application de la peine de mort par Ryad a été critiquée à de nombreuses reprises par des groupes de défense des droits humains qui la considèrent excessive et en décalage avec les efforts affichés par l'Arabie saoudite pour présenter à l'international une image moderne et réformiste.
Selon Ryad, la peine de mort est nécessaire pour "maintenir l'ordre public" et elle n'est appliquée que si "les accusés ont épuisé tous les recours".