APA (Harare) Le Président Emmerson Mnangagwa est reconnu pour son opposition à la peine de mort, ayant lui-même été condamné à mort en 1965 pour sabotage par le régime rhodésien de la minorité blanche.
Le Zimbabwe prend un virage décisif vers l'abolition de la peine de mort en adoptant un projet de loi privilégiant des peines de prison prolongées pour les crimes graves.
Le gouvernement justifie cette orientation en mettant en avant la nécessité de maintenir un élément dissuasif dans la condamnation des meurtriers, tout en préservant le droit à la vie.
Toutefois, cette initiative doit encore obtenir l'approbation du Parlement et nécessite l'adoption d'une nouvelle loi pour être mise en œuvre.
Selon la procédure établie, l'Assemblée nationale doit d'abord approuver le dépôt officiel du projet de loi avant qu'il ne soit soumis à un examen formel au Journal officiel.
Avec le soutien exprimé par l'exécutif, il est probable que le Parlement, dominé par le parti au pouvoir, le Zanu-PF, entérinera officiellement le projet de loi.
La décision du Cabinet d'abolir la peine de mort n'est pas surprenante, compte tenu du statut abolitionniste de facto du Zimbabwe depuis près de deux décennies.
Bien que la loi autorise toujours la peine de mort, aucune exécution n'a été réalisée depuis 2005. L'abolition totale représente ainsi le point culminant d'un processus progressif de décolonisation juridique.
Le Président Emmerson Mnangagwa est reconnu pour son opposition à la peine de mort, ayant lui-même été condamné à mort en 1965 pour sabotage par le régime rhodésien de la minorité blanche.
Sa peine a été commuée en 10 ans d'emprisonnement en raison de son jeune âge de 22 ans.
Depuis son accession à la présidence en 2018, Mnangagwa a régulièrement commué les peines des détenus de plus de 10 ans en réclusion à perpétuité.
Dépêche reproduite avec l'aimable autorisation de l'APA