NEW YORK - La justice américaine a rejeté vendredi un dernier recours déposé contre l'exécution du tueur en série Michael Ross, tout en retardant sa mise en oeuvre jusqu'à samedi minuit (dimanche 05h00 GMT) pour permettre au père du condamné de faire appel, a-t-on appris de source judiciaire.
L'exécution, si elle avait lieu, serait la première à se dérouler en Nouvelle-Angleterre depuis 45 ans.
Une Cour d'appel de New York a rejeté vendredi le recours déposé par le père du condamné, qui, lui, a renoncé depuis longtemps à faire appel de sa propre exécution. Les trois juges ont estimé que jusqu'à présent, légalement, aucun père n'avait été autorisé à parler au nom de son fils dans ce genre de contexte.
Ils ont en revanche repoussé de plusieurs heures l'heure de l'exécution (d'abord prévue samedi à 02h00 locales, 07h00 GMT), pour permettre à Dan Ross, père de Michael, de se tourner vers une juridiction supérieure.
Vendredi, l'avocat de Dan Ross, Antonio Ponvert, a indiqué qu'il comptait porter le cas devant la Cour suprême.
Une Cour d'appel avait déjà rejeté mercredi une décision de report sine die de l'exécution, prise par un juge du Connecticut (nord-est) pour permettre de nouveaux examens psychiatriques sur le tueur et s'assurer qu'il est en possession de ses facultés mentales.
Michael Ross, 45 ans aujourd'hui, a été condamné à mort pour avoir violé et tué huit femmes dans les Etats de New York et du Connecticut dans les années
Son exécution, à l'origine fixée pour mercredi dernier, serait la première depuis 1960 dans cette progressiste région de Nouvelle-Angleterre (qui inclut les Etats du Connecticut, New Hampshire, Maine, Massachusetts, Rhode Island et Vermont).
Dans le Connecticut, outre Ross, six condamnés attendent dans le couloir de la mort.
La peine de mort (condamnations, exécutions) recule régulièrement aux Etats-Unis depuis cinq ans, selon le Centre d'information sur la peine de mort (DPIC).