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Ahmadreza Djalali, universitaire détenu en Iran, déplore ne "pas être une priorité" pour la Suède

dépêche de presse du 14 janvier 2025 - Agence mondiale d'information - AFP
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Ahmadreza Djalali, universitaire irano-suédois condamné à mort et détenu en Iran depuis huit ans, a accusé mardi le gouvernement suédois de ne pas agir pour obtenir sa sortie de prison alors que Téhéran vient de libérer deux détenues italienne et germano-iranienne.

"Les autorités suédoises sont au courant de mon cas, mais rien n'a été fait pour améliorer ma situation", a-t-il dénoncé dans un message vocal transmis à l'AFP par le biais de son épouse, Vida Mehrannia.

"Il semble que les fonctionnaires suédois ne considèrent pas ce qui peut m'arriver en tant que citoyen suédois comme une priorité alors que je risque de mourir, soit par exécution, soit en raison d'un mauvais état de santé", a ajouté Ahmadreza Djalali, qui a fêté mardi son 53e anniversaire.

Le 15 juin dernier, les Suédois Johan Floderus - un diplomate de l'UE emprisonné en Iran depuis avril 2022 - et Saeed Azizi - arrêté en novembre 2023 - ont été libérés par Téhéran en échange de Hamid Noury, 63 ans, ancien haut responsable de l'administration pénitentiaire iranienne qui purgeait une peine de prison à perpétuité en Suède.

Mais Ahmadreza Djalali, condamné à mort en Iran en 2017 pour "espionnage" au profit d'Israël et menacé d'exécution, n'a pas été inclus dans cet échange.

Les déclarations de l'universitaire irano-suédois interviennent juste après la libération de la Germano-iranienne Nahid Taghavi, arrêtée en octobre 2020 à Téhéran et rapatriée dimanche en Allemagne, et celle de la journaliste italienne, Cecilia Sala, rentrée le 8 janvier dans son pays après trois semaines d'incarcération. Comme Ahmadreza Djalali, elles étaient détenues dans la prison d'Evin à Téhéran.

L'Iran, qui détient plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par leurs proches, des ONG et des chancelleries occidentales de s'en servir comme monnaie d'échange.

"Nous avons à plusieurs reprises fait savoir à l'Iran que la peine de mort ne doit en aucun cas être exécutée", a assuré à l'AFP la ministre suédoise des Affaires étrangères Maria Malmer Stenergard, interrogée sur le cas d'Ahmadreza Djalali.

Le gouvernement suédois assure avoir tout fait pour obtenir la libération de l'universitaire en même temps que celle des deux autres prisonniers suédois, sans succès car Téhéran, qui ne reconnaît pas sa nationalité suédoise, refuse de discuter de son cas.

"Il semble qu'en raison de ma double nationalité, je sois considéré comme un citoyen de seconde zone", a relevé Ahmadreza Djalali dans son message vocal.
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