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Luigi Mangione conteste la demande de l'administration Trump de le condamner à la peine de mort

dépêche de presse du 11 avril 2025 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
Luigi Mangione, accusé d'avoir assassiné en décembre à New York un patron de l'assurance maladie privée pour se venger contre ce secteur, a contesté vendredi la demande de l'administration Trump de le condamner à la peine de mort.

La ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, a publiquement demandé la semaine dernière aux procureurs fédéraux chargés de l'affaire de requérir la peine de mort contre le jeune homme, l'accusant d'avoir perpétré «un acte de violence politique» qui «a choqué l'Amérique».

Luigi Mangione, devenu malgré son incarcération un héros chez certains qui critiquent le système de santé américain, a contre-attaqué vendredi dans un document judiciaire, demandant à la justice américaine de s'opposer à cette requête.

«L'État américain compte tuer M. Mangione afin d'en faire un coup politique», dénoncent ses avocats.

La ministre de la Justice, en rendant publique sa demande de peine de mort, a bafoué le droit de l'accusé à une procédure judiciaire équitable, écrivent-ils.

Ce choix, annoncé par communiqué, constitue une décision «politique, arbitraire et capricieuse, une violation du protocole vis-à-vis de la peine de mort, et porte un préjudice inaltérable à cette procédure», estiment encore les avocats de Luigi Mangione.

L'homme de 26 ans a été arrêté le 9 décembre. Il est accusé d'avoir assassiné le directeur général d'UnitedHealthcare, premier assureur maladie privé du pays, Brian Thompson, cinq jours plus tôt, en tirant plusieurs balles sur lui en pleine rue à New York.

Si l'État de New York a aboli la peine de mort, ce n'est pas le cas de l'État fédéral qui a exécuté 16 personnes depuis une cinquantaine d'années, essentiellement au cours du premier mandat de Donald Trump.
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