Bruxelles, le 5 août 2002
La Commission européenne salue l'adoption ce jour, par le Parlement turc, d'un troisième train de réformes, signal important de la détermination de la majorité des dirigeants politiques du pays d'assurer un nouvel alignement sur les valeurs et les normes de l'Union européenne (UE). Le Parlement turc a adopté ces décisions essentielles en un temps record et à une majorité écrasante. La Commission salue en particulier l'abolition de la peine de mort, l'autorisation de proposer des émissions radiodiffusées dans les différentes langues et différents dialectes traditionnellement pratiqués, dans la vie courante, par les ressortissants turcs et l'amélioration des possibilités de suivre un enseignement dans une langue minoritaire. Ces réformes constituent une avancée significative sur la voie d'une meilleure protection des droits de l'homme et des minorités en Turquie.
La Commission souligne que ce dispositif global de réformes doit être analysé en profondeur, afin d'en mesurer pleinement l'incidence. Cette analyse sera opérée dans le rapport régulier à présenter à l'automne. Tout dépendra en outre de sa mise en oeuvre concrète, qui fera l'objet d'un suivi attentif dans les mois à venir.
M. Günter Verheugen, commissaire chargé de l'élargissement a indiqué à ce sujet "qu'il saluait cette décision courageuse du Parlement turc. Elle n'aurait pas pu être prise sans la perspective claire que l'UE a tracée en faveur de la Turquie depuis le Conseil européen tenu à Helsinki en 1999. La décision turque montre aussi que l'UE a raison d'avoir une attitude ferme sur les droits de l'homme et la protection des minorités. Cette position commence à payer. Notre refus de céder sur ces questions indique mieux à nos partenaires pourquoi nous défendons si ardemment nos valeurs et pourquoi elles sont si précieuses à nos yeux. En ce qui concerne l'abolition de la peine de mort, la Turquie a sans aucun doute rejoint notre camp".