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Peine de mort requise contre 34 membres présumés d'al-Qaïda au Koweït

dépêche de presse du 11 juin 2005 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Koweit
Le parquet de la cour criminelle koweïtienne a requis samedi la peine capitale contre 34 des 37 islamistes accusés de liens avec le réseau terroriste Al-Qaïda et de combats contre la police en janvier, selon l'acte d'accusation obtenu par l'AFP.

Selon cet acte, la veuve du chef présumé du groupe figure parmi les accusés contre lesquels la peine de mort a été requise. La deuxième audience de ce procès, qui a débuté le 24 mai, s'est ouverte samedi entourée d'importantes mesures de sécurité.

Les inculpés, dont dix sont toujours en fuite, sont soupçonnés d'être des membres ou des sympathisants d'un groupe appelé "les Lions de la Péninsule", qui serait lié aux Brigades d'Al-Haramain saoudiennes et au réseau Al-Qaïda d'Oussama ben Laden.

Il s'agit de 25 Koweïtiens, sept "bidoun" (sans nationalité), deux Jordaniens, un Saoudien, un Australien et un Somalien.

Trois d'entre eux ont été inculpés pour avoir aidé ou caché d'autres membres du groupe.

Vingt-deux membres du groupe étaient présents samedi dans le box des accusés, fermé par des barreaux, deux autres, libérés sous caution, se trouvaient dans la salle d'audience, alors que deux autres n'ont pu assister à la séance en raison de leur mauvais état de santé.

L'une des deux prisonniers malades est la veuve du chef présumé du groupe, Nouha al-Enezi, qui souffre d'un cancer.

Son mari, Amer Khleif al-Enezi, est décédé pendant sa détention dans les locaux de la police, huit jours après son arrestation le 31 janvier.

En habit de prisonniers, les inculpés sont restés assis derrière les barreaux de leur box pendant la durée de l'audience, les chevilles enchaînées et sous la garde rapprochée de membres masqués des forces spéciales.

Tous les suspects présents dans la salle ont rejeté les charges pesant contre eux.

Certains d'entre eux ont dit avoir été torturés pendant leur détention et que leurs aveux leur avaient été extorqués par la force.

Un des accusés a indiqué avoir eu trois ongles des pieds arrachés, alors qu'un autre a dit avoir dû faire de fausses déclarations après que des responsables eurent menacé de violer son épouse, qui se trouvait alors en détention.

L'accusé australien, Talal Adrey, a affirmé avoir été interrogé par deux hommes parlant anglais et se présentant comme des agents de renseignement australiens.

Mais, a-t-il ajouté, un responsable à l'ambassade australienne à Koweït, qui était présent durant l'audience samedi, lui aurait assuré qu'aucun Australien ne l'avait interrogé.

Les avocats de la défense ont demandé à ce que les inculpés soient examinés par des médecins légistes pour vérifier s'ils avaient bien été torturés.

Les accusés se sont également plaints d'être maltraités en prison.

Les membres de la cellule sont accusés d'implication dans plusieurs affrontements avec les forces de sécurité en janvier au Koweït, qui avaient coûté la vie à quatre policiers et blessé dix autres. Huit activistes avaient été tués.

Les membres du groupe jugés sont soupçonnés d'avoir planifié l'enlèvement et l'assassinat de soldats américains et d'Occidentaux vivant dans l'émirat et d'avoir préparé des attaques contre des convois militaires américains se rendant en Irak. Ils sont poursuivis aussi pour possession d'armes et entraînement au maniement des armes.
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