Bruxelles, le 31 mai 2005
Benita Ferrero-Waldner, qui s'est rendue à Tripoli la semaine passée et a évoqué l'affaire au plus haut niveau, avec le colonel Kadhafi, a réagi en ces termes:
"Je me félicite de cette décision. Elle montre que la Cour suprême libyenne convient de ce que le procès initial doit faire l'objet d'un nouvel examen, et que la peine de mort prononcée à l'encontre des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien ne peut pas être confirmée. La semaine dernière, à Tripoli, j'ai indiqué au colonel Kadhafi que l'Union européenne souhaitait vivement que leur cas soit réexaminé dans les plus brefs délais, et que tous ses éléments soient pris pleinement en considération. J'ai rencontré personnellement les prévenus en prison, et il me paraît évident qu'ils subissent une forte pression psychologique et ne peuvent plus continuer longtemps ainsi. Après plus de six ans de prison, il est impératif qu'une solution juste soit trouvée d'urgence. À plusieurs reprises, l'Union européenne a attiré l'attention sur les lacunes constatées dans la façon dont le procès s'est tenu, ainsi que sur les preuves scientifiques et médicales qui tendent à établir l'innocence des accusés. L'Union européenne continuera à suivre attentivement l'évolution de la situation dans cette affaire, et notamment tous les procès pour mauvais traitements infligés aux prévenus".