Trente-quatre islamistes ont été condamnés par la Cour criminelle koweïtienne à la peine de mort pour avoir entrepris des liens avec le réseau terroriste d'Al-Qaïda.
Le parquet de la Cour criminelle koweïtienne a requis samedi la peine capitale contre 34 des 37 islamistes accusés de liens avec le réseau terroriste Al-Qaïda et de combats contre la police en janvier, selon l'acte d'accusation obtenu par l'AFP. Selon cet acte, la veuve du chef présumé du groupe figure parmi les accusés contre lesquels la peine de mort a été requise.
La deuxième audience de ce procès, qui a débuté le 24 mai, s'est ouverte samedi entourée d'importantes mesures de sécurité.
Les inculpés, dont dix sont toujours en fuite, sont soupçonnés d'être des membres ou des sympathisants d'un groupe appelé "les Lions de la Péninsule", qui serait lié aux Brigades d'Al-Haramain saoudiennes et au réseau terroriste Al-Qaïda d'Oussama ben Laden.
Il s'agit de 25 Koweïtiens, sept "bidoun" (sans nationalité), deux Jordaniens, un Saoudien, un Australien et un Somalien. Trois d'entre eux, contre lesquels n'a pas été requise la peine de mort, ont été inculpés pour avoir aidé ou caché d'autres membres du groupe.
Vingt-deux membres du groupe étaient présents samedi dans le box des accusés, fermé par des barreaux, deux autres, libérés sous caution, se trouvaient dans la salle d'audience, alors que deux autres n'ont pu assister à la séance en raison de leur mauvais état de santé. Les accusés se sont également plaints d'être maltraités en prison. À l'issue de l'audience et après six heures de délibération de la cour, le juge Hani Al-Hamdane a ordonné que soient remis en liberté trois suspects : Nouha Al-Enezi, Nouri Moutachar Moudallal et Nasser Ali Al-Oteibi, contre une caution de 1.000 dollars chacun. Ils ont cependant reçu l'autorisation de quitter le territoire koweïtien.
Le juge a également ordonné que les accusés subissent des examens médicaux, comme cela avait été demandé par les avocats de la défense, et fixé la prochaine audience au 25 juin.