MIAMI (Etats-Unis) - La Cour suprême américaine a suspendu mardi soir l'exécution d'un homme condamné à mort en Floride (sud-est), qui devait être effectuée par injection, une méthode infligeant selon sa défense trop de souffrance, a-t-on appris auprès de son avocat.
Me Todd Doss, l'avocat de Clarence Hill, 47 ans, a transmis à l'AFP l'ordre de la plus haute juridiction américaine. "Il est ordonné que l'exécution de la peine de mort soit suspendue dans l'attente d'une décision ultérieure de la cour", peut-on y lire.
Cette suspension a également été confirmée par Robby Cunningham, porte-parole de l'administration pénitentiaire de l'Etat de Floride, où l'exécution était programmée à 18H00 locales.
M. Hill avait été condamné pour le meurtre d'un policier lors du braquage d'une banque en 1982. Il avait multiplié depuis quelques jours les appels contre cette sentence, avançant notamment que des études scientifiques démontraient que la méthode employée était inutilement cruelle.
Selon lui, les substances utilisées ne garantissaient en effet pas toujours l'inconscience du condamné pendant l'exécution.
Des évêques catholiques de Floride avaient également pris sa défense, demandant au gouverneur de l'Etat Jeb Bush qu'il commue en prison à vie l'exécution de deux condamnés à mort, dont M. Hill.
"La programmation de deux exécutions à mort en un mois nous afflige et nous implorons le gouverneur Bush de revenir sur la décision d'exécuter Clarence Hill et Arthur Dennis Rutherford", qui doit être exécuté le 31 janvier, avaient écrit neuf prélats de la Conférence catholique de Floride.
M. Rutherford avait pour sa part été condamné à mort pour le meurtre d'une femme qu'il avait battue, avant de la noyer dans sa baignoire.
Depuis le rétablissement de la peine de mort en Floride en 1976, l'Etat a exécuté 60 personnes.