Hanoi - Le ministère vietnamien de la Police a proposé de réduire encore le nombre de délits passibles de la peine de mort et d'exclure notamment les délits financiers, a-t-on indiqué vendredi de source officielle.
En 1999, le pays communiste avait réduit de 44 à 29 le nombre de délits punissables par le châtiment suprême.
La réforme proposée les ramènerait à 20, en écartant la fraude et les détournements de fonds, la contrebande, la contrefaçon et la corruption, selon la presse gouvernementale.
Le «sabotage de la paix» et les «crimes contre l'humanité» seraient aussi exclus, le ministère justifiant notamment son choix par sa volonté de ne pas conserver les crimes les plus rares.
«Si c'est approuvé, la réduction du recours à la peine capitale sera en accord avec la tendance mondiale que nous devons suivre», a indiqué Dang Anh, un responsable du département juridique du ministère.
La proposition plaide aussi en faveur de l'abandon du peloton d'exécution au profit de l'injection létale pour l'exécution, rejoignant ainsi un projet du ministère de la justice publié l'an passé.
Le Vietnam condamne à mort chaque année plus d'une centaine de personnes, en très grande majorité pour meurtre et trafic de drogue. Une cinquantaine ont été exécutés en 2005.