PARIS - Le ministre français de la Justice a rappelé vendredi, à l'issue d'un entretien avec son homologue américain Alberto Gonzales, que la France avait obtenu la garantie que les informations transmises aux Etats-Unis contre Zacarias Moussaoui ne seraient pas utilisées pour requérir la peine de mort.
»La France a obtenu la garantie que les informations qu'elle a transmises ne seraient pas utilisées, directement ou indirectement, à l'appui d'une réquisition de la peine capitale», a-t-il dit.
Le Français Zacarias Moussaoui est le seul inculpé aux Etats-Unis pour les attentats du 11 septembre 2001. Le ministère public américain a annoncé qu'il demanderait la peine capitale.
Pascal Clément a indiqué à la presse avoir rappelé à Alberto Gonzales «la position de la France sur la peine de mort», abolie en 1981.
Le ministre américain de la Justice (Attorney General) n'a fait aucune déclaration sur ce sujet. Les deux hommes ont consacré vendredi «une part substantielle» de leur entretien au terrorisme et livré à la presse deux déclarations très convenues.
»La détermination de nos deux pays dans la lutte dans le terrorisme est totale», a précisé le garde des Sceaux. «Nous partageons un souci commun de vigilance et de protection de nos concitoyens contre toutes les menaces qui pèsent en ce domaine», lui a répondu M. Gonzales.
Ce dernier a tenu à féliciter Pascal Clément et son collègue de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, ainsi que l'ensemble des services de police et les magistrats, «pour leur action efficace de démantèlement de réseaux terroristes». Il a tenu à remercier les »partenaires français» de leur coopération dans la lutte contre le terrorisme.
Le ministre français a dit avoir fait part à son homologue de son »souci de voir les contentieux relatifs aux enlèvements d'enfants réglés dans un climat de bonne coopération».