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Le KGB bélarusse menace de la peine de mort ceux qui manifesteraient

dépêche de presse du 16 mars 2006 - Agence mondiale d'information - AFP
peine de mort / Bélarus (Biélorussie)
MINSK - Le chef du KGB bélarusse Stepan Soukhorenko a menacé jeudi de prison à vie ou de peine de mort les partisans de l'opposition qui voudraient descendre dans la rue dimanche pour protester contre le résultat de l'élection présidentielle.

L'action de ceux qui au soir du 19 mars descendront dans la rue et "chercheront à déstabiliser la situation sera qualifiée de terrorisme (...) cela tombe sous un article du code pénal qui prévoit jusqu'à 25 ans de prison, la réclusion à vie ou la peine de mort", a dit M. Soukhorenko au cours d'une conférence de presse.

Le principal candidat de l'opposition, Alexandre Milinkevitch, avait appelé ses partisans à manifester pacifiquement dimanche soir contre les fraudes de toutes sortes commises d'ores et déjà, selon lui, en faveur de l'autoritaire président sortant Alexandre Loukachenko.

Le chef du KGB (services spéciaux) a affirmé que l'opposition préparait une "tentative de coup d'Etat" et des "actes terroristes" au moment du scrutin.

"Sous le couvert des élections, on prépare dans le pays une tentative de prise de pouvoir par la force. A preuve, les appels des leaders d'opposition et de certains candidats à la présidence à leurs partisans à descendre dans les rues le 19 mars pour défendre la victoire qui leur serait prétendument volée", a dit le président du KGB, intervenant aux côtés du procureur général Petr Miklachevitch et du ministre de l'Intérieur Vlaidmir Naoumov.

"Pour justifier leur action, ces leaders d'opposition déclarent dès aujourd'hui que leur candidat obtiendra plus de 50% des voix. Cette préparation ne concerne pas une protestation pacifique, comme le disent les organisateurs de la prétendue révolution, mais une action violente organisée comprenant des explosions de bombes, des incendies, des provocations devant inciter les forces de l'ordre à recourir à la force et destinées à semer le chaos, le désordre et à s'emparer du pouvoir", a encore dit M. Soukharenko.

Il a affirmé que des "émissaires" étrangers déguisés en touristes étaient en train de s'installer dans des appartements clandestins, accusant nommément un Géorgien, Guivi Targamadzé, présenté comme un responsable des services de sécurité du président Mikheïl Saakachvili, d'avoir évoqué le projet de provoquer de "petites explosions".

M. Targamadzé, ancien dirigeant du mouvement contestataire Kmara, est aujourd'hui chef de la commission de la Défense et de la sécurité au Parlement de Tbilissi.

Le chef du KGB bélarusse a enfin montré une photo représentant, selon lui, M. Targamadzé dans un café avec un leader d'opposition bélarusse, Anatoli Lebedko.
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