VIENNE - La ministre autrichienne des Affaires étrangères, Ursula Plassnik, dont le pays assure la présidence de l'UE, veut s'engager pour la libération d'un Afghan menacé de mort dans son pays pour s'être converti au christianisme, a indiqué jeudi un communiqué du ministère.
"On ne peut pas accepter que quelqu'un soit conduit devant un tribunal et menacé de mort en raison d'un droit fondamental, à savoir la liberté religieuse", selon le communiqué. "Nous allons essayer de tout faire pour faire respecter les droits fondamentaux de Abdul Rahman et pour sauver sa vie", a souligné Mme Plassnik.
La présidence autrichienne de l'UE a demandé aux représentants de l'Union européenne à Kaboul de prendre contact avec les autorités afghanes pour "frayer la voie à d'autres démarches de l'UE".
L'Autriche a également informé l'ambassadeur d'Afghanistan à Vienne pour lui "communiquer la profonde inquiétude de l'Autriche et de l'UE" dans cette affaire, selon le communiqué.
Abdul Rahman, un Afghan âgé de 41 ans, a été emprisonné il y a deux semaines pour s'être détourné de l'islam et avoir épousé la foi chrétienne il y a 15 ans, ce qui est passible de la peine de mort, selon la loi islamique en vigueur en Afghanistan.
Plusieurs gouvernements occidentaux, dont les Etats-Unis et le Canada, ont exprimé leur inquiétude dans cette affaire.