Déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne concernant l'évolution inquiétante de la situation des droits de l'homme en Iran, notamment le cas de M. Abdolfattah Soltani et les dix exécutions qui ont eu lieu à la prison d'Evin le 19 avril
L'Union européenne se déclare vivement préoccupée par la situation des droits de l'homme en Iran. L'UE demeure particulièrement inquiète de la mise en accusation du défenseur des droits de l'homme M. Abdolfattah Soltani. L'UE appelle les autorités iraniennes à respecter le droit de M. Soltani à un procès équitable et public devant un tribunal compétent, impartial et indépendant établi par la loi. L'UE déplore également que M. Abdolfattah Soltani ait été démis des fonctions auxquelles il a été élu au sein de l'ordre des avocats d'Iran et demande aux services compétents de reconsidérer cette décision. L'UE engage l'Iran à cesser de sanctionner les personnes qui ont des contacts avec des ambassades.
L'Union européenne se déclare également profondément préoccupée par le fait que, d'une manière générale, le nombre d'exécutions augmente en Iran. Cette tendance est confirmée par les dix exécutions qui ont eu lieu récemment à la prison d'Evin. L'UE réaffirme qu'elle est, par principe, opposée à la peine de mort en toute circonstance et demande son abolition universelle. L'UE engage les États qui recourent encore à la peine de mort à en limiter progressivement l'usage. Elle demande instamment que la peine capitale ne puisse être appliquée qu'aux crimes les plus graves et dans le respect de normes minimales et qu'elle ne puisse être infligée à certaines catégories de personnes, telles que les jeunes délinquants.
La Bulgarie et la Roumanie, pays en voie d'adhésion, la Turquie, la Croatie* et l'ancienne République yougoslave de Macédoine*, pays candidats, l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie-Monténégro, pays du processus de stabilisation et d'association et candidats potentiels, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen, ainsi que l'Ukraine et la République de Moldavie se rallient à la présente déclaration.
*La Croatie et l'ancienne République yougoslave de Macédoine continuent à participer au processus de stabilisation et d'association.