Hanoi, 8 juin (AVI) - La présidente philippine Gloria Arroyo s'est félicitée, mercredi dans un communiqué de presse, d'un projet de loi abolissant la peine de mort, assurant toutefois le public que cette démarche n'était pas le signal d'une faiblesse dans la lutte contre les criminalités.
Cette déclaration est intervenue après l'adoption par le Sénat, mardi soir à l'unanimité, de l'annulation de la peine de mort de 1994, après un passage plus contesté à la Chambre des représentants.
"Des études montrent que la peine de mort n'est pas un moyen efficace de dissuasion de la commission des crimes odieux", a déclaré Edcel Lagman, un législateur auprès de la Chambre des représentants. Cependant, les supporteurs de la peine capitale ont averti que cela allait créer un contrecoup.
La promulgation de la loi commuerait de manière automatique en peine de prison à perpétuité les condamnations à mort prononcées contre environ 1.200 détenus. En 2000, les Philippines ont décrété un moratoire sur les exécutions suite à des pressions de l'Eglise catholique romaine, largement majoritaire dans le pays.