La Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Mme Mary Robinson, s'est réjouie d'apprendre que l'exécution d'Alexander Williams, en Georgie (Etats-Unis), ait été suspendue jusqu'au 25 février à minuit. Elle a joint sa voix aux appels lancés en faveur de la révision et de la commutation de la sentence de mort prononcée contre M. Williams.
La Haut-Commissaire a attiré l'attention sur le fait que M. Williams a été reconnu coupable d'un meurtre qui s'est produit alors qu'il était âgé de dix-sept ans. En outre, il existe un faisceau de preuves irréfutables indiquant que M. Williams souffre de graves troubles mentaux. La Commission des droits de l'homme a demandé aux gouvernements de ne pas imposer la peine capitale contre quiconque souffre d'une forme quelconque de trouble mental. La Haut-Commissaire se dit en outre préoccupée de constater que des allégations ont été portées selon lesquelles les avocats représentant M. Williams lors de son procés étaient incompétents.
Deux rapporteurs spéciaux de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies ont déjà plaidé en faveur d'une commutation de la peine de mort prononcée à l'encontre de M. Williams. La Haut-Commissaire, qui se trouve actuellement à New-York pour une brève visite, a donc joint sa voix à celles de ces deux experts. Elle demande aux autorités de l'Etat de Georgie de ne pas procéder à l'exécution et d'entreprendre un réexamen complet du cas de M. Williams.