Elle salue la déclaration du Président Bush selon laquelle
la peine de mort ne doit jamais être appliquée à
des «arriérés mentaux» et demande son intervention
en faveur des handicapés mentaux
en attente d'exécution
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Mme Mary Robinson, a salué la déclaration faite le 11 juin par le Président des États-Unis, George W. Bush, selon laquelle la peine de mort ne doit jamais être appliquée à une personne «arriérée».
Mme Robinson a indiqué qu'elle avait écrit au Président Bush, à la lumière de cette déclaration, l'exhortant à intervenir dans plusieurs cas où des personnes souffrant de handicaps mentaux attendent leur exécution aux États-Unis. En particulier, elle a lui a demandé de faire connaître la position de son gouvernement aux tribunaux qui sont saisis de ces affaires et aux Gouverneurs des États qui envisagent de signer des lois interdisant cette pratique. Elle a estimé que le monde accueillerait favorablement que les États-Unis soient au premier rang sur cette importante question.
La Haut-Commissaire a souligné que les principes de la Déclaration universelle de droits de l'homme interdisant tout châtiment cruel et inhumain étaient semblables à ceux contenus dans la Constitution des États-Unis interdisant une «punition cruelle et inhabituelle».
Réitérant son opposition à la peine de mort, la Haut-Commissaire a déclaré que les droits de l'homme des handicapés mentaux ont été largement négligés dans pratiquement tous les pays. Elle s'est félicitée de la reconnaissance, par le Président Bush, de l'importance de cette question qui a récemment été soulevée par d'anciens diplomates américains respectés qui ont soumis une plainte devant la Cour suprême des États-Unis.
Mme Robinson a estimé que la déclaration du Président pourrait marquer un tournant : non seulement en ce qui concerne le droit de la vie lui-même, mais aussi pour ce qui est des autres droits de l'homme des handicapés mentaux, qui représentent une part disproportionnée des détenus dans les prisons du monde entier. Elle pourrait marquer un progrès important dans la lutte pour les droits des handicapés mentaux, un des groupes les plus vulnérables et défavorisés de la société, et pour l'universalisation des principes de la Déclaration universelle de droits de l'homme, a déclaré Mme Robinson.