AMMAN (AP) -- Un tribunal militaire jordanien a condamné à mort sept personnes, dont une ressortissante irakienne, pour le triple attentat d'Amman qui avait fait 60 morts en novembre 2005.
Une Irakienne de 35 ans, Sajida al-Richaoui, a été condamnée à la peine capitale. Elle avait avoué à la télévision jordanienne peu de temps après les attaques qu'elle prévoyait de mener un attentat-suicide contre un hôtel occidental. Les six autres ont été condamnés par contumace. Le verdict est susceptible d'appel.
Le Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, qui dirigeait le groupe Al-Qaïda en Irak avant son décès dans une frappe américaine au nord de Bagdad en juin, était notamment poursuivi. Mais les poursuites ont été abandonnées après sa mort.
Le tribunal a estimé que la ressortissante irakienne et les six autres avaient été reconnus coupable "sans l'ombre d'un doute".
Dans des aveux télévisés diffusés après son arrestation, Sajida al-Richaoui avait expliqué que sa ceinture d'explosifs n'avait pas fonctionné. Elle était ensuite revenue sur ses déclarations, affirmant via son avocat qu'elle n'avait pas l'intention de se suicider et n'avait même pas essayé de déclencher les explosifs.
Au cours du procès, qui a duré cinq mois, son avocat avait déclaré que ses aveux avaient été extorqués sous la contrainte. Elle avait plaidé non-coupable. Un expert en explosifs avait expliqué à la barre que le mécanisme de déclenchement de la ceinture s'était enrayé.