BICHKEK, 18 oct 2006 (AFP) - Trois islamistes présumés, deux Kirghiz et un Ouzbek, ont été condamnés mercredi au Kirghizstan à la peine de mort, malgré un moratoire, pour leur participation à une attaque en mai contre un poste-frontière, selon le verdict retransmis par la radio nationale.
Deux autres accusés ont été condamnés à 10 ans de prison et un dernier à trois ans de détention, pour cette attaque qui avait fait neuf morts à la frontière entre le Kirghizstan et le Tadjikistan.
Selon un tribunal de Och (sud), les six hommes étaient des membres du Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO), un groupe armé responsable, selon les autorités des différents pays d'Asie centrale, de plusieurs attentats et d'attaques contre des gardes-frontières ces dernières années.
Selon l'administration pénitentiaire kirghize, en raison du moratoire en vigueur sur la peine de mort depuis 1998, les condamnés à mort sont incarcérés, ce qui revient de facto à commuer la peine capitale en une peine de prison à vie.
Mais si le moratoire était levé, les quelque 180 condamnés à mort seraient exécutés.
Une révision de la Constitution pourrait aboutir avant la fin de l'année à l'abolition de la peine capitale.