Londres - Amnesty International a condamné lundi l'exécution de deux proches de Saddam Hussein, Barzan al-Tikriti et Awad al-Bandar, à Bagdad, qui constitue selon l'organisation une «violation brutale du droit à la vie».
«Saddam Hussein et ses proches devaient certainement être considérés responsables des horribles crimes contre les droits de l'homme commis par son gouvernement», a estimé Amnesty dans un communiqué.
«Mais cela aurait dû être fait par le biais d'un procès juste et sans recourir à la peine de mort» qui est une «violation brutale du droit à la vie», a poursuivi l'organisation de défense des droits de l'homme.
«Les informations selon lesquelles la tête de Barzan al-Tikriti s'est détachée de son corps lors de sa pendaison ne font que souligner la brutalité de cette punition déjà cruelle, inhumaine et dégradante», a poursuivi Amnesty.
Le gouvernement irakien a annoncé lundi que Barzan al-Tikriti et Awad al-Bandar avaient été pendus, deux semaines après l'ex-président irakien Saddam Hussein.
Les deux hommes, ainsi que l'ancien président irakien, avaient été condamnés à mort par pendaison le 5 novembre 2006 pour le massacre de 148 villageois chiites de Doujaïl, au nord de Bagdad, tués en représailles à un attentat manqué contre le convoi présidentiel en 1982.