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Peine de mort confirmée pour une candidate à l'attentat suicide

dépêche de presse du 27 janvier 2007 - Associated Press - AP
Pays :
peine de mort / Jordanie
Thèmes :
La cour d'appel jordanienne, la plus haute instance judiciaire du royaume, a rejeté aujourd'hui le pourvoi d'une Irakienne condamnée à mort pour son rôle dans le triple attentat du 9 novembre 2005 à Amman, la plus sanglante attaque terroriste dans le royaume, qui avait fait 60 morts.

Sajida al-Rishawi, 35 ans, aurait dû être l'une des trois kamikazes visant l'hôtel Radisson. Elle est entrée dans la salle de bal avec son mari, qui lui a déclenché sa ceinture d'explosifs, semant la mort dans la fête de mariage qui s'y déroulait.

Dans un premier temps, son épouse avait confessé à la télévision que sa propre ceinture avait fait long feu et qu'elle avait donc pris la fuite. Mais par la suite, lors de son procès, elle a affirmé ne pas avoir été consentante et n'avoir même pas tenté de déclencher l'explosion.

La Jordanie ne s'est jamais remise de ce triple attentat, qualifié de «11 Septembre jordanien». Les kamikazes avaient fait irruption dans trois grands hôtels d'Amman presque simultanément, tuant 60 personnes principalement des femmes et des enfants. La plupart des victimes étaient mortes à l'hôtel Radisson, parmi lesquelles le père du marié et 16 autres membres des familles.

Le monde arabo-musulman avait été particulièrement choqué par ces attaques dont les victimes étaient toutes musulmanes et qui ont porté un grave coup au statut d'organisation résistante revendiquée par Al-Qaïda en Irak.

La jeune femme était l'un des sept co-inculpés dans l'affaire, les six autres, toujours en fuite, ont eux aussi été condamnés par contumace en septembre dernier à la peine capitale. Elle était devenue la première femme condamnée à mort en Jordanie pour terrorisme.

Mais la cour d'Appel a confirmé le 17 janvier le verdict du tribunal militaire contre Sajida al-Rishawi, la jugeant «coupable au-delà de tout doute de possession d'explosifs et d'avoir eu l'intention et la volonté de perpétrer des attentats terroristes dont le résultat et la mort et la destruction». La cour a confirmé que la kamikaze ratée était membre d'Al-Qaïda en Irak et qu'avec ses compagnons ils «étaient déterminés à mener des attaques terroristes en Jordanie».

Le seul recours de la jeune femme est désormais la grâce royale. En Jordanie, la peine capitale s'exécute par pendaison, avant un moyenne dix exécutions par an.
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