PARIS - Le 3e Congrès mondial contre la peine de mort s'est ouvert à Paris. Plusieurs centaines de personnes du monde entier y participent, comme l'ancien ministre français de la Justice Robert Badinter, à l'origine de l'abolition de la peine capitale en France.
Le Congrès de trois jours à la Cité universitaire internationale de Paris s'est ouvert avec la lecture de messages de soutien du président français Jacques Chirac et de la chancelière allemande Angela Merkel.
"La peine de mort reste encore en vigueur dans de trop nombreux Etats mais fort heureusement partout dans le monde des forces se mobilisent et portent l'espoir d'une justice plus humaine", affirme M. Chirac dans son message lu par le ministre des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy.
M. Chirac rappelle qu'il a pris l'initiative de l'inscription de l'interdiction de la peine de mort dans la Constitution française, approuvée mardi par l'Assemblée nationale. "Cette révision constitutionnelle interdira donc, quelles que soient les circonstances, de rétablir cette peine qui ne peut en aucun cas être regardée comme un acte de justice", ajoute M. Chirac.
Le directeur général du département des droits de l'Homme au ministère allemand des Affaires étrangères Peter Wittig, a ensuite lu un message de Mme Merkel, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne (UE). "Je suis convaincue qu'on peut combattre le terrorisme en nous tenant strictement à nos principes éthiques et moraux", y déclare-t-elle.
"L'abolition de la peine de mort est une revendication centrale de la politique allemande et européenne des droits de l'Homme", poursuit-elle, rappelant que la peine de mort a été abolie sans restriction dès 1949 lors de la création de la République fédérale d'Allemagne (RFA).