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Libye: appel de la condamnation des infirmières bulgares

dépêche de presse du 18 février 2007 - Associated Press - AP
Tripoli - Cinq infirmières bulgares reconnues coupables d'avoir délibérément inoculé le virus du SIDA à des centaines d'enfants dans un hôpital de Libye ont fait appel de leur condamnation à la peine de mort prononcée en décembre par un tribunal de Tripoli, a annoncé dimanche leur avocat libyen.

Othman Bizanti a précisé qu'il avait interjeté appel au nom des infirmières samedi devant le tribunal où elles étaient jugées sous l'accusation d'avoir délibérément inoculé le virus HIV à plus de 400 enfants dans un hôpital de Benghazi. Cinquante-deux des enfants infectés sont morts du SIDA. «J'ai fait appel le dernier jour car j'avais besoin d'éplucher tous les documents», a confié l'avocat à l'Associated Press.

En Libye, un verdict d'exécution est automatiquement soumis à une cour supérieure mais les avocats de la défense disposent de 60 jours pour interjeter appel.

Othman Bizanti a expliqué qu'il s'attendait à ce que la Cour suprême rende sa décision à la mi-mai.

Les cinq infirmières et un médecin palestinien ont été incarcérés en 1999. Tous ont été condamnés à mort à deux reprises, en 2004, puis en 2006.

Un avocat du médecin palestinien a interjeté appel de sa condamnation à la peine de mort la semaine dernière.

Après la décision de la Cour suprême, le dossier sera réexaminé par le Conseil suprême judiciaire qui a le dernier mot dans cette affaire: il peut décider de confirmer la condamnation à la peine capitale ou prendre une autre décision.

L'Union européenne, que la Bulgarie a rejointe le 1er janvier, et les États-Unis font depuis longtemps pression pour que les infirmières et le médecin soient libérés. Ils ont proposé un soutien financier pour le traitement des enfants porteurs du virus HIV.

La Libye a demandé une compensation financière pour chacune des familles des victimes, suggérant qu'en retour, les peines de mort prononcées contre les infirmières et le médecin pourraient être commuées. Mais la Bulgarie a rejeté cette idée, avançant que tout paiement serait considéré comme une reconnaissance de culpabilité.

D'après plusieurs études européennes, le virus du SIDA était présent dans l'hôpital de Benghazi avant que les infirmières bulgares ne viennent y travailler.
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