ABUJA (AFP) - Quatre-vingt quatre miss sont arrivées à Abuja pour participer au concours de Miss monde prévu le 7 décembre, en dépit des menaces de boycottage du concours par plusieurs pays qui souhaitent protester contre la condamnation à mort d'une jeune mère au Nigeria.
"Il n'y a pas de boycott", a affirmé Ben Murray-Bruce, directeur de la télévision d'Etat et un des organisateurs de l'événement, à l'arrivée des reines de beauté dans la capitale nigériane.
Près de la moitié des reines de beauté nationales avaient menacé de boycotter le concours Miss Monde au Nigeria où une femme de 32 ans, Amina Lawal, a été condamnée à mort le 22 mars par un tribunal islamique du nord du pays pour avoir eu un enfant alors qu'elle était divorcée. Cette peine par lapidation pour adultère a été confirmée en appel.
Les organisateurs nigérians du concours de beauté ont affirmé la semaine dernière que toutes les menaces de boycottage avaient été retirées par les reines de beauté nationales après l'engagement des autorités nigérianes de ne pas exécuter la sentence.
Amina Lawal a remercié mardi à Abuja les Miss qui s'étaient inquiétées de son sort mais les a invitées à ne pas boycotter l'événement.
Amina Lawal a déclaré à la presse qu'elle n'avait pas entendu parler des promesses que le gouvernement nigérian auraient faites aux organisateurs pour garantir qu'elle ne serait pas lapidée. Mais elle a affirmé qu'elle faisait confiance à Dieu et à ses avocats pour la protéger.
"J'ai entendu parler de la menace de boycottage, mais je pense qu'elles (les candidates) devraient malgré tout venir parce que rien ne passe sans le consentement de Dieu", a déclaré Amina Lawal aux journalistes lors d'une rencontre organisée au domicile de son avocat à Abuja.
"Mais j'apprécie réellement leur préoccupation et leur soutien à mon égard. Je les remercie toutes mais je leur demande de venir", a-t-elle ajouté en berçant sa fille âgée d'un an.