Le ministère des Affaires étrangères a convoqué jeudi matin le chargé d'affaires iranien à Paris afin de lui faire part de l'"extrême préoccupation" de la France après l'exécution le 22 juillet de 12 Iraniens auxquels était notamment reprochée leur homosexualité.
"La France, qui, comme ses partenaires européens, s'oppose à la peine de mort en toutes circonstances et en tous lieux, condamne" ces mises à mort, a déclaré le ministère dans un communiqué. "La France relève avec une préoccupation particulière qu'un officiel iranien avait annoncé le 10 juillet que l'orientation sexuelle des condamnés figurait parmi les chefs d'inculpation."
Des organisations de défense des droits des homosexuels avaient reproché à la France son mutisme sur cette affaire ces derniers jours.
Paris dit avoir rappelé au diplomate iranien son "opposition à la peine de mort en toutes circonstances", son "engagement en faveur de son abolition universelle", son "attachement au respect, par les autorités iraniennes, de leur moratoire de 2002 sur les lapidations", et son "appel à ce qu'aucune autre condamnation à la lapidation ne soit exécutée".
La France s'inquiète d'autant plus que les 12 exécutions "viennent s'ajouter à la lapidation pour adultère d'un homme le 5 juillet et pourraient annoncer d'autres exécutions".