Riyad - Une domestique sri-lankaise condamnée à mort en juin par la justice d'Arabie saoudite pour le meurtre d'un bébé de quatre mois, un des enfants de ses employeurs, devrait faire appel de cette sentence, a indiqué mardi son avocat.
«Samedi, nous avons fait opposition au verdict rendu en juin (...) en vue de préparer un recours en appel», a déclaré à l'AFP Me Kateb Chammari.
Selon cet avocat, la domestique, âgée de 19 ans, devrait interjeter appel d'ici dimanche, date-butoir qui intervient un mois après le jugement rendu en premier instance.
Le 23 juin, Rizana Nafeek a été condamnée à mort après avoir été reconnue coupable du meurtre par strangulation, en février 2005, d'un bébé de quatre mois, un des enfants de ses employeurs.
Plus des trois quarts des 550.000 Sri-Lankais vivant en Arabie saoudite, une riche monarchie pétrolière, travaillent comme domestique ou chauffeur.
En février, quatre ressortissants sri-lankais, reconnus coupables d'attaques et de vols à main armée en Arabie saoudite, avaient été décapités au sabre malgré des appels à la clémence du gouvernement de Colombo.
En début de mois, les autorités sri-lankaises ont mandaté un émissaire en Arabie Saoudite, accompagné de membres de la famille de la domestique, pour plaider la cause de Rizana Nafeek.
Les exécutions sont généralement publiques dans le royaume qui applique strictement la charia (loi islamique).
L'homicide, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue, les attaques à main armée, la sorcellerie, l'adultère, la sodomie, l'homosexualité et l'apostasie y sont passibles de la peine capitale.
Depuis début 2007, 106 exécutions ont été annoncées par les autorités saoudiennes. Il s'agit du chiffre le plus élevé depuis 2000, lorsqu'au moins 113 personnes avaient été exécutées.