Une cour d'appel fédérale américaine a annulé lundi la décision d'un juge estimant que la procédure d'exécution par injection mortelle telle qu'appliquée dans le Missouri (centre) était contraire à la Constitution. Cette remise en cause avait poussé plus d'une dizaine d'Etats à suspendre ces procédures.
Saisi par un détenu, le juge avait souligné que la procédure, supervisée par un médecin dyslexique sans aucun document officiel précisant les produits et les doses à injecter, manquait de la rigueur nécessaire pour assurer au condamné qu'il ne souffrirait pas inutilement.
Lundi, la cour d'appel, s'appuyant sur le fait que les six condamnés exécutés jusqu'à présent par injection mortelle dans le Missouri étaient morts en quelques minutes et visiblement de manière paisible, a annulé cette décision. Elle a autorisé l'exécution de Michael Taylor, 39 ans, condamné à mort pour le viol et le meurtre d'une jeune fille en 1989.
L'injection mortelle, qui consiste en l'injection d'un sédatif, puis d'un paralysant et enfin d'un poison pour arrêter le coeur, peut être extrêmement douloureuse si le sédatif est mal administré.
Cette remise en cause a poussé plus d'une dizaine d'Etats à suspendre les procédures, soit à la demande du gouverneur, soit à l'injonction de la justice. Mais début mai le Tennessee (sud) a repris ses exécutions et la Floride a annoncé qu'elle ferait bientôt de même.
Une semaine plus tard, la Californie, qui compte plus de 660 condamnés à mort, a demandé à la justice à pouvoir reprendre ses exécutions, expliquant qu'une nouvelle procédure, plus rigoureuse, limitait les risques de souffrances pour les condamnés.