Téhéran - Les autorités iraniennes ont pendu 21 condamnés à mort mercredi, dont 17 ont été exécutés à l'aube dans la province de Khorassan-Razavi (nord-est), ont rapporté les médias officiels.
Les 17 condamnés à mort exécutés dans le Khorassan-Razavi ont été qualifiés de «corrompus sur terre» et reconnus coupables de trafic de drogue, a dit un porte-parole de la police, dont seul le nom de famille, Alipour, a été cité sur le site de la télévision d'État.
Quatre autres personnes ont été exécutées à Chiraz (centre). Elles ont été reconnues coupables de possession d'armes, de trafic de drogue et d'attaques à main armée contre les forces de l'ordre et ont été pendues en public dans la ville, selon l'agence Fars.
Une foule importante a assisté à l'exécution de Mohammad Ghassemi, Alireza Barahoui, Gazav Mahmoud Zehi et Abdolrasoul Ghorbanzadeh, selon l'agence.
«Voici un exemple clair de la façon sérieuse dont le pouvoir judiciaire affronte les corrompus commettant des crimes et menaçant la sécurité du peuple», a dit un responsable judiciaire de la province de Fars, dont dépend Chiraz, Abdolnabi Najibi.
La République islamique a accéléré le rythme des exécutions ces derniers mois, dans le cadre d'une campagne visant officiellement à améliorer la sécurité.
Celles de mercredi portent à 189 le nombre d'exécutions cette année, toujours par pendaison et souvent en public, selon un décompte effectué par l'AFP à partir d'informations de presse et de témoignages.
À titre de comparaison, au moins 177 personnes ont été exécutées en 2006, selon Amnesty International, et au moins 81 en 2005, selon le décompte de l'AFP.
Les autorités ont aussi assuré une plus grande visibilité à ces exécutions, en pendant par exemple le mois dernier en plein centre de Téhéran deux hommes reconnus coupables du meurtre d'un juge. C'était la première exécution à se tenir publiquement dans la capitale iranienne depuis cinq ans.
Pour le seul mois d'août, 17 criminels ont été pendus en public et onze l'ont été en prison.
Les pendaisons sont fréquemment exécutées à l'aide d'une grue.
La trahison, l'espionnage, le meurtre, l'attaque à main armée, le trafic de drogue, le viol, la sodomie, l'adultère, la prostitution et l'apostasie sont passibles de la peine capitale en Iran.