Un ancien soldat reconnu coupable d'avoir tué ses trois fils et leur demi-soeur avec un fusil d'assaut est devenu dans la nuit de mardi à mercredi le premier détenu condamné à mort exécuté par électrocution dans le Tennessee depuis 1960.
Le décès de Daryl Holton, 45 ans, a été prononcé à 1h25 locales (6h25 GMT) au centre de détention de sécurité maximum de Riverbend.
C'est Holton lui-même, un vétéran de la guerre du Golfe, qui a choisi la chaise électrique, alors que l'Etat préférait l'injection létale. La loi du Tennessee permet en effet aux prisonniers condamnés à mort de choisir leur méthode d'exécution si leurs délits ont été commis avant 1999.
La porte-parole de l'administration pénitentiaire de l'Etat a expliqué que la chaise électrique, qui avait été utilisée pour la dernière fois il y a 47 ans, avait été testée à plusieurs reprises en prévision de cette exécution. Elle avait été remise à neuf en 1989 et un nouveau système d'électrocution a été installé.
Daryl Holton avait été condamné à mort le 30 novembre 1997 pour les meurtres de Steven (12 ans), Brent (10 ans), Eric (six ans) et Kayla (quatre ans).
Après s'être rendu, il avait déclaré aux policiers qu'il avait tiré sur les enfants avec un fusil semi-automatique et que leurs corps étaient entassés comme du bois de cheminée sous une bâche.
Le jour du drame, Holton avait dit aux enfants qu'ils allaient faire des courses de Noël après les avoir récupérés auprès de leur mère sur le parking d'un magasin.
Un groupe d'avocats avait signé une pétition afin que la Cour suprême interdise l'électrocution comme méthode d'exécution, la trouvant cruelle et inusuelle. Mais la cour avait rejeté leur demande.
Holton a expliqué à la police avoir tué les enfants parce que son ex-femme l'avait empêché de les voir pendant plusieurs mois. Selon ses dires, il avait l'intention de tuer son ex-femme avant de se donner la mort, mais a finalement décidé de se rendre.
Selon ses avocats, Holton souffre de troubles mentaux depuis des années et pourrait être atteint de troubles post-traumatiques, conséquence de ses années de service dans l'armée.