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Tunisie : formation d'une coalition contre la peine de mort

dépêche de presse du 14 juin 2007 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Tunisie
TUNIS - Une centaine de personnalités, parmi lesquelles plusieurs artistes, ainsi que sept associations non gouvernementales ont annoncé jeudi la constitution d'une coalition contre la peine de mort en Tunisie. "La coalition oeuvrera à créer une dynamique visant à abolir la peine capitale en Tunisie, où plus de 100 condamnés à mort croupissent dans les prisons, attendant la substitution de leur peine", a déclaré à la presse Mohamed Habib Marsit, président de la section locale d'Amnesty International.

Ce groupe réunit notamment aux côtés d'Amnesty-Tunis, la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme, l'Association des femmes démocrates, l'Institut arabe des droits de l'Homme et l'Association des journalistes. Parmi les personnalités signataires figurent des avocats, y compris le bâtonnier Abdelsattar Ben Moussa, des cinéastes, hommes et femmes de théâtre, poètes, universitaires, féministes et défenseurs des droits de l'Homme.

M. Marsit a également indiqué que la coalition envisageait de "sensibiliser l'opinion publique en vue de lutter contre cette sentence qui continue d'être largement pratiquée dans les pays arabes".

La peine capitale reste en vigueur dans la législation tunisienne, mais aucune exécution n'a été enregistrée depuis 1994, date de la pendaison d'un tueur en série, coupable de viols et assassinats d'enfants. Le ministre tunisien de la Justice et des droits de l'Homme, Béchir Tekkari, avait estimé en mars dernier au cours d'un débat avec les députés qu'il n'était "pas encore temps d'abolir la peine de mort".

Djibouti est le seul pays arabe à avoir aboli la peine capitale sur un total de 128 pays et territoires dans le monde, contre seize pays en 1997, selon le dernier rapport d'Amnesty International.
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