OUGANDA - 1 octobre 2007 - XINHUA - En Ouganda, le leader de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), Joseph Kony, n'encourt pas une condamnation à mort lors de son procès pour crimes de guerre commis au cours des deux décennies de rébellion dans la région nord du pays, a annoncé le gouvernement.
Ruhakana Rugunda, chef de la délégation du gouvernement qui négocie un accord de paix avec le groupe rebelle, a déclaré lundi au journal gouvernemental New Vision que la réconciliation sera un facteur primordial au moment de l'application de l'accord de paix, qui devrait naître des négociations de paix.
M. Kony, de même que son adjoint Vincent Otti et deux autres hauts commandants des rebelles sont recherchés par la Cour pénale internationale pour répondre aux accusations de crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis lors de la révolte qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 1,4 million de sans- abris.
"Dans la communauté internationale, l'accent est mis sur la punition. Si les auteurs sont punis, vous avez répondu aux normes. Oui, nous voulons une punition. Mais plus important encore, nous voulons nous réconcilier," a déclaré M. Rugunda.
En déclarant cela, il répondait à un rapport de l'ONG Human Rights Watch, qui demande que la peine de mort soit abandonnée en Ouganda si les rebelles de la LRA sont jugés par des tribunaux nationaux.
Par ailleurs, le président ougandais Yoweri Museveni a applaudi les victimes de l'insurrection qui a duré 20 ans pour leur volonté à pardonner aux rebelles de la LRA.
Le gouvernement ougandais et le groupe rebelle discutent depuis juillet 2006 un accord de paix à Juba (sud du Soudan), pour essayer de mettre fin à un des plus longs conflits d'Afrique.