A l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, mercredi, la présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey plaide pour son abolition. La Suisse soutient et félicite l'engagement abolitionniste d'une coalition d'ONG appelant à un moratoire mondial.
"La peine capitale ne se justifie pas car son effet dissuasif ne peut être prouvé. Elle est inhumaine car une erreur juridique ne peut jamais être exclue à 100 %", déclare Mme Calmy-Rey dans un message. En appliquant la peine capitale, "l'Etat risque de se transformer en meurtrier. Pour ces raisons la peine de mort doit être bannie".
"Le droit à la vie est le droit fondamental de l'humanité", ajoute la présidente de la Confédération. "Comment un Etat peut-il rester crédible comme garant de la sécurité humaine s'il peut décider de la vie ou de la mort ?".
"La lutte contre la peine de mort s'inscrit dans la liste des priorités" pour la politique de droits humains de la Suisse, selon la cheffe de la diplomatie helvétqiue. La Suisse participe activement aux débats contre la peine de mort qui se déroulent au sein des organisations internationales et soutient l'engagement abolitionniste des Organisation non gouvernementales (ONG).
Réunies dans une coalition, plusieurs ONG ont lancé mercredi un appel exigeant de tous les gouvernements de la planète à s'engager en faveur d'un moratoire mondial sur la peine de mort.
Plus de 5 millions de personnes dans le monde ont signé une pétition exigeant un moratoire. L'Assemblée générale de l'ONU se prononcera à la fin du mois sur ce moratoire.
Cette journée anti-peine capitale est organisée par la Coalition mondiale contre la peine de mort, qui regroupe plus de 64 organisations. L'an dernier, au moins 1591 exécutions ont été recensées dans 25 pays.