L'exécution d'un condamné à mort, William Castillo, prévue lundi soir à la prison d'Etat du Nevada (ouest des Etats-Unis), a été ajournée à la suite d'un appel déposé par les associations de défense des droits de l'Homme contre la méthode de l'injection mortelle, selon des documents du tribunal.
Castillo, 34 ans, condamné à mort pour le meurtre d'une vieille dame en 1995, devait être exécuté par injection mortelle à 20h30 (03h30 GMT mardi) à la prison, située à Carson City, au sud de Reno.
La principale association américaine de défense des libertés individuelles, l'ACLU, a déposé devant la Cour suprême de l'Etat une recours contre l'emploi de l'injection, une méthode dont la Cour suprême des Etats-Unis doit examiner la légalité dans les prochains mois.
La plupart des juges américains se sont montrés enclins à suspendre les exécutions dans l'attente de la décision de la plus haute juridiction du pays, mais à condition que le condamné lui-même réclame ce report, une démarche que M. Castillo avait refusé d'entreprendre.
En novembre 1995, William Castillo, alors âgé de 22 ans, avait travaillé comme couvreur sur le toit d'Isabelle Berndt, une enseignante à la retraite de 86 ans, et profité de l'occasion pour se saisir d'une clé de la maison.
Dans la nuit du 16 au 17 décembre, il était revenu avec une complice pour cambrioler la résidence. Surprenant la vieille dame dans son sommeil, il l'a tuée à coups de barre à mine avant de mettre le feu à la maison. Arrêté peu après, il a reconnu le crime.
William Castillo devait être le 43e condamné à mort exécuté cette année aux Etats-Unis.
Il devait être aussi le 13e exécuté au Nevada depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1976, tous sauf un après avoir renoncé à leurs appels. En moyenne, plus d'un condamné sur neuf exécuté aux Etats-Unis depuis 30 ans avait demandé à mourir.