MINSK, 24 octobre - RIA Novosti. La chambre basse du parlement biélorusse a voté mercredi une loi d'amnistie qui va permettre à plusieurs milliers de prisonniers de retrouver la liberté ou de voir leurs peines réduites ou commuées.
Près de 2.500 personnes emprisonnées sont concernées, a indiqué le ministre de l'Intérieur Vladimir Naoumov, lors de la présentation de la loi d'amnistie devant les députés biélorusses.
Cette loi concerne les prisonniers condamnés à des peines inférieures à six ans ayant purgé au moins un tiers de leur peine au moment de l'entrée en vigueur de la loi. Sont également concernés les mineurs, femmes enceintes, femmes et hommes ayant seuls à charge des enfants de moins de 18 ans, retraités, invalides de niveau 1 et 2, malades atteints de la tuberculose, porteurs du VIH, auteurs d'infractions ne présentant pas de grand danger pour la société ou appartenant à la catégorie des infractions les moins lourdes.
Ne sont pas concernés les prisonniers qui le jour de l'examen de la mise en oeuvre de la loi d'amnistie n'avaient pas indemnisé complètement les dommages causés. Ne sont pas non plus concernées les personnes ayant entrainé des troubles de l'ordre avec préméditation au cours de leur incarcération ainsi que les récidivistes dangereux.
De même, les personnes condamnées à la peine capitale devraient voir leur peine commuée en peine d'emprisonnement ou en réclusion à perpétuité.
Le ministre biélorusse de l'Intérieur a déclaré aux journalistes que les procédures juridiques devraient prendre fin le 1er décembre, en particulier la ratification du projet de loi par la chambre haute du parlement et le contreseing du président Alexandre Loukachenko.
M. Naoumov a souligné qu'au cours du premier trimestre, la loi d'amnistie serait appliquée aux plus méritants seulement. Selon cette loi, chaque directeur de prison devra sélectionner les prisonniers pouvant en bénéficier.
Il a ajouté que la situation en matière de criminalité dans le pays n'exigeait actuellement aucune amnistie particulièrement large. Il y avait 60.000 prisonniers en Biélorussie il y a dix ans. Ils sont aujourd'hui 37.000. "La situation est telle que la baisse du nombre de prisonniers se poursuivra même sans amnistie ni remise de peine", a-t-il fait savoir.
M. Naoumov a expliqué que la somme exacte des profits que ferait l'Etat grâce à cette loi n'avait pas encore été calculée. Qui plus est, il a rappelé qu'un prisonnier ne coûtait pas plus de 2.500 roubles biélorusses par jour, soit un peu plus d'un dollar, à l'Etat biélorusse.