KINSHASA, Congo (AP) - Un tribunal militaire du Congo-Kinshasa a condamné à mort 26 personnes mardi pour l'assassinat du père du président actuel, Laurent Désiré Kabila, qui avait été tué par balles dans son bureau le 16 janvier 2001.
Quarante-cinq autres personnes soupçonnées d'être impliquées dans cette affaire ont été libérées.
Le cousin de M. Kabila, qui était son principal collaborateur, le colonel Eddy Kapend, fait partie des personnes condamnées à mort par les cinq membres du tribunal militaire.
Eddy Kapend va faire appel et demander la grâce du président Joseph Kabila, le fils et le successeur de Laurent Désiré Kabila, a déclaré l'avocat de M. Kapend, Franck Mulenda.
Laurent Désiré Kabila, un ancien chef rebelle qui avait pris la présidence du pays en 1997 et plongé le Congo dans une guerre régionale peu de temps après, avait été tué dans le Palais présidentiel le 16 janvier 2001.
L'assassin, un de ses propres gardes du corps, avait été tué à son tour quelques minutes plus tard. Les motifs et instigateurs de l'assassinat restent mystérieux.
Amnesty International a sévèrement critiqué le tribunal militaire du Congo, affirmant qu'il refusait aux accusés le droit de faire appel et que les exécutions étaient appliquées dans les minutes suivant le verdict.
Plus de 200 personnes ont été exécutées au Congo-Kinshasa sur décision des tribunaux depuis 1997, selon Amnesty International.