L'exécution d'Ali Hassan al Madjid, cousin de Saddam Hussein condamné à mort en juin, a été retardée par de nouvelles divergences entre le Premier ministre irakien Nouri al Maliki et le conseil de la présidence.
Ce conseil, formé par le chef de l'Etat, Djalal Talabani, et les deux vice-présidents, a donné vendredi son feu vert à la pendaison, attendue de longue date, d'"Ali le chimique", mais pas à celles de deux anciens responsables militaires condamnés avec lui. Or, Maliki tient à ce que les trois hommes soient exécutés ensemble, a déclaré à Reuters Ali al Dabbagh, porte-parole du gouvernement à dominante chiite.
Madjid, l'ancien ministre de la Défense Sultan Hachem et l'ancien général Hussein Rachid Mohamed ont été condamnés à mort pour leur rôle dans l'opération Anfal, qui fit plusieurs dizaines de milliers de morts au sein de la minorité kurde, en 1988.
Talabani, membre de la communauté kurde, et le vice-président Tarek al Hachemi, de confession sunnite, estiment que Mohamed et Hachem n'ont fait qu'appliquer des ordres, et sont de ce fait hostiles à leur exécution.
Les trois hommes sont détenus par les forces américaines.
L'US Army a fait savoir mercredi qu'aucune demande de transfert de Madjid ne lui avait été transmise. "Une fois qu'elle sera là, nous ferons notre devoir", a déclaré un porte-parole.